ARTWORKS
DE ANIMA
De Anima est un collectif composé de Raphaële Carril, Alice Pallot, Alexandre Carril, Jimme Cloo, Alphonse Maîtrepierre,Adrien Gelin et Guillaume Duclos.
Artistes, artisans et chercheur, ils se sont retrouvés autour de cettevolonté optimiste de participer au changement de paradigme dans la relation qu’entretient l’être humain
avec la nature et le vivant.
Une ambition se retrouvant au sein de leurs projets qui tentent d’opérer un basculement dans la relation classique de domination vers une co-dépendance créatrice et harmonieuse.
Impulsés par une dimension artistique pluridisciplinaire ils font interagir nos divers savoirs dans l’architecture, le design, le design de mode, la scénographie, l’art vidéo, la photographie, la biophysique avec les enjeux contemporains repositionnant la
nature au centre de nos préoccupations.
La méthodologie pratique de l’atelier De Anima leur est fournie par l’art contemporain,
qui en est comme le manifeste. Le design et l’architecture en transposent les nouveaux
exemples; et dans de nombreux autres domaines, le basculement commence à
s’opérer, attestant la réalisation essentialiste de l’art, qui est d’abord une poétique, c’est à
dire mode d’habitation du monde.
De Anima fleurit sur l’assomption d’un absolu de dynamisme, de codépendance et
d’interaction.
Le fonctionnement concret de l’atelier De Anima s’articule autour de quatre concepts:
l’exercice d’une mimesis sauvage (une collaboration avec la nature), associée à une
perspective nouvelle et à un noyau opérateur d’actions et de créations (l intégration
créatrice), visant à la perpétuation de l’harmonie. (La concordance).
Ces quatre fonctions combinatoires concourent ensemble à la méthodologie pratique de
De Anima.
La mimesis sauvage est l’expression du fonctionnement de la nature, comme la
restitution de l’impression et du mouvement de la vie., la reproduction d’une dynamique
interne. Nous ne chercherons pas à travailler « comme » la nature mais plutôt avec elle.
Nous cherchons à nous inscrire dans son mouvement, à concourir avec elle et à la faire
concourir. Pour ce faire nous reconnaissons notre animalité, c’est à dire d’êtres
composés et activateurs de relations biologiques, cosmiques et spirituelles. C’est le plein
exercice de notre animalité qui nous procure l’ouverture et la conscience nécessaires.
C’est en s’approchant d’une connaissance de l’altérité que nous tenterons d’en saisirons
le fonctionnement et le potentiel collaboratif. Nous cherchons les termes d’un langage
commun, respectueux de la différence et des intérêts de chacun. Le respect de l’altérité
signifie qu’on ne veut pas que l’autre , que le projet créatif, soit ce qu’on désire qu’il soit,
mais qu’il devienne ce qu’il est. Nous élaborerons en amont un « code hybride » dans le
but d’une démarche diplomatique de cohabitation. Pour la réalisation d’un projet, De
Anima travaillera à se mettre en capacité de solliciter le plus efficacement et
respectueusement la nature afin de s’engager le plus possible avec les énergies en place
(et le moins possible contre).
Nous ne nieront pas l’altérité mais l’intégreront dans toutes nos activités. Sans jamais
cesser nous demander comment « agir avec », l’atelier De Anima se placera dans une
logique collaborative. Nous nous efforcerons de ne penser pas en dehors du monde, de
na pas définir un résultat formel qui va chercher à s’imposer de force au réel.
De Anima passe d’une logique de forme à une logique d’objectif. Ce qui nous intéresse,
ce n’est pas de contraindre le projet créatif à une certaine mécanique ou aux dimensions
d’un certain objet, mais, avec la création et en son sein, d’atteindre une finalité. La forme
obtenue sera peut être différente de celle obtenue au départ: son souci est ailleurs. De
Anima est finaliste et non plus formaliste. C’est la finalité qui nous intéresse et non le
résultat formel (qui apparaitra au fil de la relation diplomatique avec la création, avec les
acteurs et les réalisateurs de la création).
De ANima intégrera l’évolutivité nécessaire de toute création. Rien n’est figé. Il ne s’agira
pas d’arrêter quelquechose une bonne fois pour toutes , mais de faire perdurer un
objectif. D’où, immanquablement, une évolution des structures, de concert avec
l’évolution du ou des partenaires créatifs avec lesquelles la création « sauvage » sera
engagée, de même qu’avec le milieu ou elle se trouvera. On passe d’un ordre de
résistance à un ordre d’adaptation. Nous désirons passer d’une logique de domination à
une logique de stratégie.
« La stratégie d’appréhension des lignes des projets créatifs et des collaboration passera
par le fait de discerner, à la fois détecter et dégager, à même la situation dans laquelle De
Anima se trouvera engagée, et non pas telle que le reconfigurerait idéalement dans son
esprit, les facteurs favorables suivant lesquels la réalisation pourra gagner continument en
propension. »
Au préalable de chaque démarche créative, un travail d’observation visant à évaluer, en
amont, le « rapport de force » et les « facteurs favorables ». Une fois identifié, « le
potentiel de situation » existant entre le contexte et le sujet, le but est d’accompagner
l’évolution de ce potentiel, de gérer « adaptivement sa conduite ». De Anima étudiera
préalablement « le rapport continuel d’interactions » en se constituant réciproquement
avec la nature présente. L’atelier De Anima se veut être co-auteur qui agit avec et en
fonction du « champs de ressources » présente et tâchera de suivre et de tirer le meilleur
parti des « opportunités diverses ».
Dresser un état des forces en présence, inventorier les ressources disponibles et
s’adapter en continu sera la stratégie fondatrice qu’élaborera De Anima avec chaque
projet.
D’un point de vue opérationnel, l’établissement d’un plan d’action codera la place au
tracé d’un « diagramme des facteurs et vecteurs en jeu », dans une logique d’adaptation
et de co-construction selon un processus, et non selon une idée arrêtée initialement.
Nous désirons passer d’une « logique de modelage » à une « logique de déroulement ».